Editorial

Fait significatif, le premier livre important imprimé en Europe au moyen de caractères mobiles fut la fameuse bible latine réalisée par Gutenberg et publiée à Mayence, (Allemagne) vers 1456. Un de ce livre exemplaire appelé la « Bible a quarante deux lignes »  déposée à la Bibliothèque, du Congrès aux Etats-Unis, représente sans doute le document imprimé le plus précieux du monde. Il convient aussi de mentionner le labeur considérable entrepris dans ce domaine par Robert Estienne (1509 – 1559), imprimeur du Roi à Paris.

 Ce labeur s’exerça sur deux plans. Sur le plan intellectuel tout d’abord, Robert Estienne fut en effet l’un des plus brillants humaniste de son temps qui écrivait aussi facilement en grec qu’en latin. Cela lui permit de procéder à la révision des textes sacrés grâce à une comparaison minutieuse des anciens documents originaux. Sur le plan technique, celui que l’on a appelé le « prince des typographes »  a réalisé, entre autres publications, de nombreuses éditions de la Bible. Ce chrétien convaincu, dont l’érudition et le courage n’avaient d’égales que sa modestie et sa conscience professionnelle, ne produisit pas moins de 41 éditions de la Bible en trente-sept (37) ans, dans huit (8) en latin, une en Hébreu (Ancien Testament), quatre (4) en Grec (Nouveau Testament) et deux (2) Français.

Cette œuvre entreprise par un laïc devait lui attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne qui lui reprochaient la teneur d’un certain nombre de notre marginales empruntées notamment à l’Abbé Fr. Vatable, Professeur d’hébreux au Collège de France si célèbre imprimeur parisien put poursuivre sa noble tâche malgré les perquisitions et les menaces, dont il fut l’objet, ce fut en grâce à la protection énergique de François 1er à la mort de ce dernier, l’appui d’Henri, il s’étant révélé moins efficace, Estienne se résigna à quitter Paris pour aller se fixer à Genève où il  continua à exercer sa profession au service de l’Evangile. Il y mourut le 7 septembre 1559 après avoir reçu la qualité de citoyen d’honneur de la ville. La Bible traduite en langues « vulgaires » jusqu’alors, la Bible avait été publiée exclusivement dans des langues anciennes généralement inaccessibles aux gens du peuple dépourvus d’instruction. D’innombrables personnes n’ayant pas la possibilité de lire la parole de Dieu, la bonne semence répandue parmi dépourvue d’instruction. D’innombrables personnes n’ayant pas la possibilité de lire la parole de Dieu, la bonne semence répandue parmi elles risquaient fort de ce perdre aussi bien, tous ceux qui en appréciaient  les vérités sacrées souhaitaient vivement que les gens du petit peuple puissent avoir accès aux Saintes Ecritures dans leur propre langue. Mais sans la Bible, comment faire connaître la vérité aux simples laïcs ?  Moïse n’avait-il pas écrit les messages de Dieu dans la langue des hommes de sont temps ? Les prophètes ne s’étaient ils pas exprimés dans un langage parfaitement familier à leurs auditeurs ? Le Nouveau Testament aussi avait été écrit dans tout l’empire romain. Certes en France, par exemple, dès le 11ème siècle, des traductions à tout le moins partielles furent faites en divers dialectes, tantôt en grecs, tantôt en vers. C’est ainsi que le normand, le picard, le roman-wallon, le poitevin, le levain, le bourguignon, le limousin furent utilisés, sans parler de langue d’oc, d’ail et du français proprement dit. L’histoire a conservé le nom d’un 11ème siècle, aurait traduit depuis, au début du 12ème siècle, quelque part 11ème de France ou en Normandie, un écrivain anonyme traduisait les livres des Rois en vieux François en 1170.  Pierre Valdo, riche négociant jamais, fit traduire en romain provenant de larges extraits des écritures grâces au concours de deux prêtres.    
Rev. Pasteur Théogène André Sanon
Editeur du journal   



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