Mot du Directeur

La Bible porte en elle-même la marque de son origine. Aucun autre livre n’est en mesure de répondre comme elle aux interrogations de l’esprit humain ni de satisfaire les aspirations du cœur. Celui que l’on a pu appeler à juste titre le livre, des livres renferme un message pour toutes les époques et toutes les conditions de la vie, il est riche de cette science divine qui illumine l’intelligence et purifie l’être tout entier. Quand, pourquoi, comment elle fut écrite. En faisant sortir Israël d’Egypte. Dieu a choisi ce peuple comme son témoin au sein de l’humanité. Il suscita parmi les Israélites des écrivains pour rédiger leur histoire et leur législation, mais surtout les révélations qu’il leur adressa, petit à petit les écrits de ces chroniqueurs et de ces prophètes ont constitué une collection : la Bible hébraïque, que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament. Puis Dieu lui-même vint parler aux hommes en s’incarnant dans la personne de Jésus de Nazareth. Cette révélation suprême se répandit comme une bonne nouvelle grâce aux témoignages des apôtres. Ce sont ces témoignages écrits qui constituent le Nouveau Testament, c’est-à-dire les évangiles, les actes des Apôtres, les épîtres de l’Apocalypses.Manuscrits originaux et traductions.

La majeure partie des livres de l’Ancien Testament furent écrits tout d’abord en hébreu, sur des rouleaux de parchemin, de toile ou de papirus. Plus tard, ces livres furent traduits en grec, par soixante-dix savants, dit la tradition, d’où le nom de version des septante. Celle-ci fut réalisée à Alexandrie pour la bibliothèque de cette ville. Ce travail de traduction fut entrepris vers 285 Av. J.C sur l’instigation de Ptolémée Philadelphe, roi de l’Egypte. Mais l’initiative en reviendrait à Alexandre le Grand A l’occasion d’une visite personnelle à Jérusalem en 332 AV. J.C. L’illustre général aurait en effet appris que, selon les prophéties de la Bible. La Grèce devait vaincre le royaume de la Perse. C’est du  moins ce que rapporte l’historien Juif Joseph : « On lui montra le livre de Daniel, où il était annoncé qu’un Grec viendrait détruire l’empire des perses, et le roi, pensant que lui-même était par là désigné, se réjouit fort et renvoya le peuple. Le lendemain, ayant assemblé les juifs, il les invita à demander les faveurs qu’ils désiraient. » Antiquités – Juraïques, livre XI, Ch. VIII, par 5 337. Quoi qu’il en soit, la septante était une version couramment utilisées au temps de Jésus Christ quant au nouveau testament, les savants considèrent comme admis qu’il fut rédigé en Grec. Toutes les savants considèrent comme admis qu’il fut rédigé en Grec. Toutefois, plusieurs estiment qu’avant d’avoir été écrit dans cette langue, l’évangile selon Mathieu l’aurait été tout d’abord en araméen, dialecte hébraïques utilisé jadis en en Palestine.

Après quoi, très vite, plusieurs entreprirent des traductions de la Bible en latin, faites d’après les septante et le texte grec du Nouveau Testament. Une version latine de toute la bible fut réalisée par Saint Jérôme entre 383 et 405 et appelée la vilgate, ou version en langue vulgaire, parce que la langue dans laquelle elle fut écrite était parlée vulgate couramment par le peuple.

Découverte de l’imprimerie A l’époque où l’imprimerie était encore inconnue, les copies de la Bible ne pouvaient être réalisées que par le procédé lent, laborieux et onéreux de l’écriture à la main. Le nombre d’exemplaires en circulation était donc forcément limité. En outre, durant des siècles, les vérités lumineuses et salvatrices, renfermées dans la bible furent singulièrement obscurcies par les erreurs, les superstitions et les multiples égarements qui marquèrent la sombre époque du moyen âge. C’est dire que les gens du peuple ignoraient à peu près tout des vérités bibliques.

Mais grâce l’invention de l’imprimerie survenue vers le milieu du 15ème siècle et à la suite du vaste mouvement de la réformation amorcé un siècle plus tard, on ne devait pas tarder à assister à un véritable renouveau en faveur de la Bible qui allait préluder à la proclamation finale de l’Evangile dans le monde entier.     
 . Rev. Pasteur Théogène André Sanon
Editeur du journal              



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